AsdeCœur
Messages : 67 Date d'inscription : 27/04/2012 Age : 24 Localisation : Ile Maurice
| Sujet: [Histoire] L'Amulette Ven 18 Mai - 11:10 | |
| L'AmuletteChapitre un"Mes blablas, je vais vous relater l'histoire de ma jeunesse... Ne m'interrompez pas. L'histoire commence il y a bien, bien longtemps... - Spoiler:
Je marche nerveusement vers l’Irwish. Barbecue, mon dragonnet, me suis joyeusement derrière. Je ne peux pas lui en vouloir s’il grille quelques blablas au passage mais là, c’est trop! «Barbecue, dis-je, arrête ça tout de suite!» Il continue. «Ça suffit!» Je l’agrippe par la peau du cou et le fourre dans mon sac à dos. Il gémit, mais je ne céderai pas. Ah, l’Irwish! Autour de moi les blablas sont d’humeur guillerette, et je les salue poliment. Je pousse le battant de la vieille porte pour me retrouver dans l’entrée, me précipite sur l’escalier, passe devant les tables et ne fais pas attention aux musiciens sur la Scène. Vite, le soleil décline! J’y suis! Je passe la tête dans la cheminée. Puis les pieds, et grimpe comme un singe pour me retrouver dans la map du Coffre Magique. Je l’ouvre et me prépare à découvrir avec satisfaction mon cadeau... Mais il me surprend. Je recule. Qu’est-ce que c’est? Je le tends à bout de bras. Il s’agit d’un coffret en bois, recouvert de velours bleu. Les blablas s’approchent en murmurant. Ça, c’est vraiment bizarre. Puis je me souviens de ce que dit le Hibou: on peut trouver des cadeaux spéciaux... Mais à quoi sert un coffret? Je l’ouvre et découvre une amulette, un turquoise dans lequel de minuscules rubis étaient incrustés. Stupéfait, je le serrai dans ma main. «Donne-le moi!» crie un blabla. Puis les demandes fusent de partout, tout le monde veut mon cadeau. «Non non! dis-je, il est à moi! Ou-oubliez cette idée!» Aussitôt tout se calme. J’ai l’impression que mon cadeau a disparu. Je déglutis. J’enroule l’amulette autour de mon cou, et ressens un frisson. C’est de plus en plus étrange... Tant pis. Décidant d’oublier cette histoire, je redescends. Mon ventre réclame une boisson... Je le soulage en me rendant au bar. Le serveur arrive avec une limonade, car je ne veux pas ingurgiter d’alcool; ou plutôt, le docteur me l’a recommandé! J’avale ma limonade en écoutant attentivement les conversations. Soudain, une dispute éclate à la table voisine, mais à voix basse, si bien que personne ne remarque. Je cesse de boire et tends l’oreille. C’est louche, tout ça... Je jette un coup d’œil: c’est une bagarre entre une Fille Stylée et un Rétro Style Boy. C’est idiot, me dis-je, c’est sûrement une rupture... ou pas. «Ça n’existe pas, assure la Fille Stylée; -Je ne te raconte pas n’importe quoi, proteste l’autre, je te jure que je l’ai vu, de mes yeux vu! Hier. -Comment le Croqueur pourrait-il prendre vie? Pfff...Je ne vais pas gober un tel mensonge! -Il n’a pas pris vie. Pas encore. Mais il a parlé. Il a dit que dans deux jours il détruirait l’Ultime. -Fadaises! -Pas du tout. Seul l’Ultime pourrait l’arrêter.» La Fille Stylée est enragée. Elle se lève furieusement, renverse sa chaise et tourne les talons vers la porte pour monter les escaliers et disparaître. Le Rétro Style Boy ne paraît pas plus calme. Je fais un essai pour lui parler et renonce. La seule façon d’en savoir plus, c’est d’aller directement au Croqueur. Chapitre deux- Spoiler:
Je quitte l’Irwish en trombe après avoir payé ma limonade. Dehors, il neige monstrueusement, mais je n’ai pas de manteau sur moi. Je grelotte en me demandant combien de temps je pourrais tenir ainsi, dans le froid. Je pourrais retourner bien au chaud à l’intérieur, mais si le Croqueur a dit hier qu’il détruirait l’Ultime dans deux jours, ça signifie demain. Pauvre Ultime! Mes dents claquent. «Bon, Barbecue, dis-je en le sortant, j’ai froid. Grille-moi. Que ne donnerai-je pas pour un bon manteau!’ Le turquoise se mit à luire. En un tournemain, un manteau se matérialisa dans mes mains. Ahuri, je l’enfilai et contemplai le bijou. Surprenant objet. Précieux. Et là, une idée me traversa l’esprit: ce truc avait des pouvoirs. Et si... et si j’étais, sans le savoir, l’Ultime? Mes dents claquent de nouveau, mais ce n’est plus à cause d froid. Le doute commence à s’estomper. J’en suis désormais certain: je suis l’Ultime. Je me hate, il faut que j’arrive au Croqueur, que je le supplie de me laisser en vie; d’ailleurs, c’est stupide, pourquoi veut-il me... tuer? Ce mot résonne en moi comme s’il pouvait à lui-même m’ôter la vie. Mon sang bat mes tempes. J’entends des grésillements dans mes oreilles, ma gorge est sèche. Les symptômes de la peur, quoi. Mais il ne faut pas. Si j’ai peur maintenant, qu’en sera-t-il devant le Croqueur? Ou demain? Je respire profondément en me répétant que je suis fort. Et c’est là que je reçois un choc violent sur le crâne. Ma vision se brouille. Des ombres floues se dressent devant moi en ricanant. Je me débats, mais cela ne fait que m’empêtrer davantage dans les mailles d’un filet qui m’a été jeté dessus. Enfin, je tombe dans le coma. Je me réveille douloureusement. Je sens quelque chose couler sur mon front pour tomber et former une petite flaque devant moi. En examinant cette flaque poisseuse, je réalise qu’il s’agit de sang. Mon sang. Je regarde droit devant moi, et mes yeux rencontrent des barreaux, que je touche. C’est de l’acier. Je me retourne: enfermé. Emprisonné. Je maugrée contre le Croqueur. Puis je note une absence: l’amulette. Elle m’a été retirée. Je la vois, posée sur une table un peu plus loin. Il n’y a personne dans la salle où ma cage se trouve. L’unique porte est fermée à double tour, je le devine. Mais ces gens ne sont pas très malins, quels qu’ils soient. Ils m’ont laissé mon sac à dos. J’ouvre la fermeture Eclair le plus silencieusement possible et prends mon dragonnet, lui chuchote quelque chose à l’oreille. Il n’est heureusement pas rancunier, et a aussi hâte que moi de sortir de ce trou paumé. Il est suffisamment petit pour passer entre les barreaux, mais sera-t-il suffisamment costaud pour porter des pierres précieuses jusqu’à moi? Je l’espère, car c’est mon dernier espoir. Ouf! Il réussit à soulever l’amulette. Voilà, c’est bien, continue. Il y est presque.Allez, encore un petit effort... C’est bon. Je le félicite d’une caresse et ne perds pas plus de temps pour enfiler l’amulette. «Ouvre la cage.» commandai-je. Un grincement épouvantable se produit. Oh non! Je n’avais pas anticipé ça! Vite, je m’engouffre hors de ma prison d’acier, me jette sur la porte et trébuche: je m’attendais à la trouver fermer; eh bien, réellement stupides, mes agresseurs. En sortant, je reconnais l’endroit: Galerie Yova. N’était-elle pas fermée? La patience est une vertu s’affiche au-dessus de la porte. Ce qui veut dire que... la galerie est livrée à des fins criminelles. Dites donc! Faudra en toucher un mot aux Créa’s. Mais tout de suite, pas le temps. Une alarme se déclenche, j’entends des exclamations. Des blablas déboulent hors de la Galerie avec un air choqué. «L’Ultime vous a échappé, l’Ultime est en liberté!» hurlé-je avant de m’évanouir dans la nature. Chapitre trois- Spoiler:
J'étais en vérité au Saule Pleureur, car c'était une map protégée, et je remets une bûche dans le feu. Je ne resterai pas éternellement ici. Dans quelques heures, ce sera le jour de ma.. destruction. Je me frotte les mains au-dessus du feu, puis il faut partir. J'arrive au Croqueur. Les feuilles servant de trampolines sont pourries, chose rare. Je les examine et reconnais un acte volontaire. Fichu Croqueur! La surface rocheuse se met à trembler. C'est l'heure? Non, impossible. La lune est toujours haut dans le ciel étoilé. Je commande une tente pour me protéger. Pas de feu qui signalerait ma position. L'aube point. C'est l'heure, cette fois-ci. J'ai peur. Un peu. Quand même! Une idée me vient. Je réclame une épée, et une épée magnifique incrustée de turquoise apparaît. Inutile de préciser que je ne douterai jamais de son propriétaire? Il fait chaud, aujourd'hui. Peut-être est-ce pour me déstabiliser. Je retire mon manteau, sors et fais disparaître la tente qui serait encombrante lors d'un combat. Et j'attends. Tout à coup, le Croqueur recommence à trembler. Et, pour de bon, il prend vie. Je retiens un cri d'effroi; il ne doit pas savoir que je suis là! Il faut dire que je compte sur l'effet de surprise. Je repense à tous les bons moments passés dans la bouche du Croqueur, avec mes amis. Qui aurait pu se douter alors qu'il serait à l'origine de ma fin? Personne, surtout pas moi. Je repense aux feux d'artifices qu'on a éclatés, bien au chaud dans la caverne, à tous les confettis lancés pour nos fêtes, tous ces instants, parmi les meilleurs de ma vie, qui se sont déroulés sur le Croqueur, une vraie coïncidence... Hélas. Un grondement sourd me ramène à la réalité; c'est vrai, le Croqueur est mon nouvel ennemi. La masse rocheuse tremble de plus belle, et se détache entièrement de son ancien emplacement en projetant des volutes de poussière dans ma gorge, ce qui a pour effet de me faire tousser. Heureusement, comme tout ça a créé un joli vacarme, mon toussotement est inaudible. Mais... Qu'est-ce que c'est? Une ombre plane, là-haut. J'ai compris. Il s'agit d'un cadeau. Il est... différent. Son parachute a des rayures argentées, sont ruban est doré, et il est accompagné d'un petit mot: Pour l'Ultime. Aide importante. Je regarde l'Amulette sans rien dire: elle luit à l'approche du cadeau. Je bondis, et l'attrape, puis je l'ouvre en retenant mon souffle. A l'intérieur, je découvre une autre amulette. C'est un rubis dans lequel sont incrustés de petits turquoises, le parfait opposé de la mienne. "Je ne comprends pas, murmuré-je. Pourquoi? Je veux dire... Pourquoi une deuxième amulette?" Et là, j'ai une idée. Farfelue, mais c'est mieux que rien. Chapitre quatre- Spoiler:
e prends l'amulette rouge. Au lieu de l'enfiler avec le turquoise, je commande à celui-ci un arrosoir, arrose les feuilles trampolines. J'atterris dans la gueule du loup -et c;'est le cas de le dire. Alors, sans hésiter, je jette le rubis dans la bouche du Croqueur. D'une voix caverneuse, celui-ci dit: "Ultime. Je savais que tu étais là. Pourquoi es-tu dans ma bouche? Tu sais que je pourrais te croquer. Pourquoi? -Si je suis venu, répliquai-je du tac au tac, c'est pour vous rendre votre amulette." Suis-je bête! Je croyais que ce serait fini. Que le Croqueur se calmerait, que tout serait réglo et que je me la coulerais douce le restant de mes jours grâce au fabuleux turquoise! Je suis trooooop naïf. Trop. "C'est bien gentil. Mais il y aura tout de même un combat. Tu es l'Ultime.Je n te garderai pas en vie. A mort!" Et il referma sa bouche. Il ne m'a pas croqué. Il le veut, j'en suis sûr. J'ordonne une lampe torche à mon turquoise. Aussitôt qu'il me l'a offerte, je l'allume et braque le faisceau lumineux sur la langue rocailleuse avec dégoût. Je dirige le pinceau vers la gorge, un trou noir à proprement parler, pas celui qu'on utilise pour se téléporter, mais un trou noir. Soudain, la langue remue et mon amulette se détache. Je le vois planer, je tends la main, mais rien n'y fait. Il tombe dans la gorge. L'affaire se corse; j'agrippe mon épée. C'est bien, je suis armé. Je lance un cri de guerre et hurle au Croqueur de me laisser sortir. En vain. Il l'aura voulu! Sans prévenir, je plante mon épée dans son palais, et du sang chaud en coule. Du sang vert, visqueux et poisseux. Berk. Mais le résultat ne se fait pas attendre, et il ouvre la bouche; sautant sur l'occasion, je m'élance vers la sortie et... et... m'écrase contre ses lèvres. Il a refermé sa bouche! Je répète ce geste, c'est-à-dire le blesser à coup d'épée, mais ça ne marche plus. Et je me retrouve coincé entre ses dents, car c'est là que j'ai atterri après mon rebond dû à un élan stoppé. Je suis coincé. Dans les deux sens du terme. Et, enfin, je trouve la solution à mon problème: Barbecue! Pour le coup, sa fâcheuse manie de brûler tout le monde sur son passage devient vraiment chouette. Je fouille mon sac à dos, le tire de sa prison en le bénissant et le relâche. Avant de le laisser partir, je lui chuchote de me suivre et de sortir, coûte que coûte. Il bat u moment ses mignonnes petites ailes rouges, parcourt l'endroit de ses petits yeux curieux et couine un 'Bien fait!' bien placé qui précède un hurlement de douleur. Je saute hors de la bouche, enfile mon JetPack et vole `a la hauteur du Croqueur. "Cette fois, c'est fini." dis-je. Et je m'élance vers ses yeux, avant de m'attaquer de tout son être." Et voilà, mes petits, l'histoire de ma jeunesse retranscrite. On ne m'appelle plus Ultime, vous vous en doutez. J'ai récupéré l'amulette qui me confère tant de pouvoirs.
Voilà. C'est comme ça que je suis devenu le Grand Sage, celui qui remet chacun, y compris le Croqueur, à sa place." Avez-vous apprécié l'histoire? | |
|